Laurent SAUBLENS
«Une bonne expérience qui a été très intéressante à plein de niveau!»Guillaume Bruyr est ce jeune habitant de Chaumont-Gistoux qui a décidé de rejoindre, en trois mois et 10 000 km notre capitale Bruxelles à Astana (Kazakhstan) à l’aide d’un trike solaire qu’il a construit lui-même. Ingénieur, il adore les défis et a donc géré son 'expédition' de A à Z. Forcément, un tel séjour marque les esprits, et les anecdotes sont nombreuses. «Tout d’abord, j’ai fait énormément de rencontres. Et puis, j’ai connu des péripéties en fin de périple avec le vol de mes effets de camping. J’ai donc été obligé de faire du stop chaque jour après avoir effectué la distance prévue, pour me permettre de rejoindre une ville et y trouver un lieu où dormir. Sans matériel, je ne pouvais plus dormir dehors.»
De son séjour, Guillaume retient avoir appris le rudiment russe et se dit impressionné d’avoir vu autant de gens intéressés par le trike. Le trike, justement, s’il a attiré tous les regards, il a énormément préoccupé le chaumontois. «J’ai eu beaucoup de souci, des casses, du vol et des réparations à effectuer, souvent de fortune avec les moyens du bord. Mais à chaque fois, j’ai pu compter sur l’hospitalité de la population où je me trouvais. Je suis incapable de me souvenir du nombre de personnes qui m’ont offert le resto!» La Géorgie et la Serbie restent les deux pays où Guillaume a été accueilli comme un roi. «Et l’Allemagne, contrairement aux stéréotypes, je suis en tout cas à chaque fois bien tombé.»
Au rayon technologique, la fierté est d’avoir pu rallier Astana uniquement à la force des mollets et du solaire, sans jamais devoir recharger les batteries autrement. «Je voulais montrer une autre manière de se déplacer et au final, je suis content de cela.»
Coup au moral
Mais l’aventure, comme Guillaume l’a indiqué, a failli devoir s’arrêter plus tôt que prévu avec le vol de ses affaires. «Aujourd’hui, je peux dire que je suis fier de moi, fier d’avoir continué même si cela n’a pas été facile tous les jours. J’ai dû faire du stop avec le trike, beaucoup de débrouillardise. J’ai même eu droit à 20 km dans un camion frigo, dans le noir et dans le froid, avec mon trike.»
Mais l’aventure humaine a été bénéfique et l’a poussé à poursuivre : «Chaque fois, j’ai dû raconter la même chose chez les hôtes du jour. Mais les discussions partaient ensuite sur plein autres sujets et c’était vraiment intéressant. Reste que le langage était parfois folklorique. Je me débrouillais avec les mains, c’est vraiment très efficace!»
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