L'EPO aide-t-elle vraiment les cyclistes à être plus performants ? Une étude scientifique publiée cette semaine dans le British Journal of Clinical Pharmacology et citée par le magazine Eos est venue remettre en cause cette affirmation. L'érythropoïétine, qui est une hormone produite naturellement par les reins favorisant l'oxygénation du sang, mais que l'on peut aussi produire par le génie génétique, n'aurait qu'une influence limitée sur les performances des cyclistes de haut-niveau. En revanche, ces effets indésirables ne sont pas négligeables puisqu'elle provoque un épaississement du sang, qui peut favoriser la constitution de caillots et augmente donc le risque d'infarctus ou d'accidents vasculaires cérébraux. Adam Cohen, directeur du Centre for Human Drug Research à Leiden aux Pays-Bas, et son équipe ont compilé toutes les études existantes sur les effets de l'EPO sur des cyclistes en bonne santé pour en arriver à cette conclusion. Pour aller au bout de la démarche, "il faudrait pouvoir tester les effets de l'EPO sur des coureurs professionnels lors d'un stage, même si cela est impossible à organiser, explique Adam Cohen. Cependant, si les athlètes qui se dopent faisaient le compte des avantages et des inconvénients, ils seraient moins enclins à avaler ou à s'injecter des produits. Mais comme ils ne disposent pas d'études sérieuses sur les avantages que cela procurent, ils optent pour le bénéfice du doute".
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