Confirmation : ces
cracks du vélo sont de loin les plus sympas
L'Avenir - Luxembourg,
Ven. 25 avr. 2014, Page 50
C'est qu'en sport cycliste, messieurs, dames, plus on est haut dans la hiérarchie, plus on semble pratiquer l'art de la convivialité. Qui plus est, dans cette discipline, hormis à de très rares exceptions, l'accès est gratuit. Et vous ne verrez jamais deux fans s'empoigner parce que l'un est supporteur des Rouge et Noir de la BMC tandis que l'autre adore les Bleus de chez Astana.
Mercredi matin donc, alors qu'ils s'attaquaient à la première des deux Ardennaises, il fallait voir les Daniel Martin, Vincenzo Nibali, Michal Kwiatkowski, Alejandro Valverde, le futur vainqueur, et le chouchou du public, Philippe Gilbert, répondre à toutes les sollicitations, avec à chaque fois un large sourire en prime.
Quelques jours plus tôt, à Érezée, lors de la première étape de l'Arden Challenge, près de cent cinquante coureurs ont été priés de stopper avant même l'attaque des circuits locaux alors qu'ils ne comptaient, pour certains, que deux minutes de retard sur les leaders. Pas un n'a piqué une crise de nerfs ou n'est venu toiser d'un air menaçant le seul arbitre présent sur la ligne d'arrivée.
Si l'occasion se représente, que ce soit pour une épreuve de renommée mondiale voire même régionale, ce serait bien que nos responsables du football – surtout – et des autres disciplines y envoient leurs ouailles et leurs coaches. Oui, les entraîneurs d'abord. Ceux qui n'ont leur GSM en poche que lorsqu'ils ont gagné le week-end précédent ; ceux qui ne sortent de leur vestiaire que si leurs changements ont fait la différence.
Et les joueurs aussi. Ceux qui ne sourient que lorsque le trésorier a apporté l'enveloppe ; ceux qui ignorent même le prénom de la super-dame qui prépare les hamburgers ; ceux qui ne répondent aux questions de la presse que s'ils ont été cotés 7 dans le canard.
Bref, tous ces gars qui se prennent pour des stars, mais ignorent justement que chez les vraies stars, la bienséance et la courtoisie se cultivent au jour le jour.
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