Le patron de l’agence américaine anti-dopage était entendu aujourd’hui par la commission d'enquête sur l'efficacité de la lutte contre le dopage du Sénat. L’occasion pour lui d’apporter son diagnostic sur l’état de la lutte actuelle et d’enfoncer l’Union cycliste internationale sur le dossier Lance Armstrong.
Avant de recevoir l’actuel président de l’Union cycliste internationale Pat McQuaid, la commission d'enquête sénatoriale sur l'efficacité de la lutte contre le dopage entendait Travis Tygart le chef de l’Agence américaine antidopage (USADA) pendant une heure. Pour rappel, il avait décidé en août dernier la suspension à vie et le retrait du palmarès du coureur américain Lance Armstrong, sanction confirmée en octobre par l’UCI et suivie des aveux du principal intéressé.
Le patron de l’USADA est revenu sur les échecs et les réussites de son action en soulignant que les contrôles anti-dopage sont encore trop faibles, notamment hors-compétition. « Nous réalisons à ce jour 8000 contrôles par an et l’objectif est de réaliser 70% de ces contrôles hors compétition » a-t-il insisté. De la même façon, il a souligné que l’utilisation des témoignages « était devenu une règle courante pour obtenir des résultats. Seuls 20% des affaires que nous résolvons sont issues d’un résultat positif à un contrôle. »
Surtout, il a une nouvelle fois critiqué ouvertement l’UCI, soupçonnée d’avoir protégé les coureurs dopés comme Lance Armstrong. « Il existe un faisceau d’indices qui suscitent des interrogations. Une enquête est en actuellement en cours. » Travis Tygart a d’ailleurs rappelé les faits suspects : « l’UCI a reconnu le fait qu’elle n’a pas fourni plusieurs échantillons suspects de Lance Armstrong, en 2001. Ils n’ont rien fait et ont nommé une commission indépendante qui a blanchi tout le monde. L’UCI a tout fait pour empêcher notre enquête. Désormais, nous devons faire pression sur eux. »
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