jeudi 28 mars 2013

UCI Africa Tour : Lu sur le site de l'UCI : L'enthousiasme débordant du "Grand Tour d'Algérie"

Trois ans après sa renaissance, le Tour d'Algérie a d'ores et déjà atteint un record. Avec douze jours de compétition, il s'agit de "la plus longue course" de l'UCI Africa Tour. Plus exactement, l'événement se compose de quatre compétitions inscrites séparément au calendrier : le Tour d'Algérie à proprement parler (cinq jours), le Circuit de la Ville d'Alger (un jour), le Tour de Tipaza (trois jours) et le Tour de Blida (trois jours).





Cet enchaînement, qui a pris fin le 23 mars, peut se disputer à la carte pour les équipes participantes et donne lieu à des classements distincts, mais la mémoire du "Grand Tour d'Algérie" sert de trait d'union entre chaque épreuve, pour ranimer la flamme d'une grande compétition qui naguère attirait de grands coureurs comme Gerrie Knetemann, vainqueur en 1972.

La concurrence étrangère était plutôt relevée cette année aussi puisque Constantino Zaballa, ancien lauréat de la Clásica San Sebastián, enlève le Tour de Tipaza. De quoi tirer vers le haut les équipes algériennes et africaines au départ.

Le cyclisme algérien stimulé

"Certains craignaient que le niveau élevé étouffe les coureurs algériens et c'est finalement l'inverse qui s'est produit : ils se sont motivés, accrochés aux roues et ils ont appris au contact des bons coureurs étrangers que nous avions invités." Le Président de la Fédération Algérienne de Cyclisme (FAC), Rachid Fezouine, assume ainsi ses choix exigeants.

Les résultats de ses athlètes semblent lui donner raison. Abdelbasset Hannachi (Groupement Sportif Petrolier Algérie) remporte ainsi une étape du Tour d'Algérie et une du Tour de Tipaza, et son coéquipier Azzedine Lagab termine deuxième du Circuit d'Alger derrière Martin Pedersen, l'ex-professionnel du Team CSC et de Leopard-Trek.

La plus belle performance revient à un ancien stagiaire du Centre Mondial du Cyclisme, Hichem Chaabane (Velo Club Sovac), 24 ans, qui s'adjuge le classement final du Tour de Blida en décrochant la dernière étape au Mont de Chréa. Avec 93,67 points au compteur, il est désormais 7e de l'UCI Africa Tour, toujours mené par Yohann Gène du Team Europcar (130 points).

Le Vélo Club Sovac est 4e du tableau des équipes devant le Groupement Sportif Pétrolier Algérie, le Team MTN-Qhubeka conservant la tête pour l'instant.

Suite aux épreuves disputées sur son territoire, l'Algérie (359,68 points) maintient sa troisième place dans la hiérarchie UCI Africa Tour des nations, derrière l'Erythrée (600,34 points) et le Maroc (484 points).

Tout le pays mobilisé

Autre mérite de ce "Grand Tour d'Algérie" nouvelle formule : avoir mobilisé le pays. "Les médias couvraient très largement l'événement alors que les Championnats d'Afrique de football des moins de 20 ans avaient lieu au même moment, relève le Président de la FAC. Le cyclisme était soudain devenu un enjeu au moins aussi important que le foot !"

Les pouvoirs publics ont suivi. De même que le nombre de jours de course a doublé par-rapport à 2012, le Ministère de la Jeunesse et des Sports a accordé une subvention deux fois plus importante et le Ministre du Tourisme s'est déplacé pour remettre les prix le dernier jour.

Le bilan des épreuves UCI en Algérie cette saison tient en quelques gros chiffres : 624 bénévoles et professionnels dans la caravane, 60 voitures dont des véhicules neufs pour chaque équipe, dix bus, un semi-remorque et, pour le plaisir des yeux, 2000 mètres de barrières aux couleurs des sponsors et un écran géant de 32 mètres carrés.

Larges ambitions
L'ensemble de ces courses s'est taillé une place de choix au calendrier. "Ce Tour d’Algérie, c’est celui de toute l’Afrique", résumait Alassane D. Ouangraoua, le Président de la Fédération burkinabé, invité sur l'épreuve. Les organisateurs du "Grand Tour d'Algérie" entendent toutefois progresser encore et toujours. A terme, ils souhaitent proposer un total de jours supérieur à un grand tour (Giro, Tour, Vuelta), toujours suivant une formule de participations à la carte puisque chaque épreuve resterait indépendante au calendrier UCI Africa Tour.

"En traversant 320 villes et villages cette année et davantage à l'avenir, nous donnons et redonnons le goût du cyclisme à l'Algérie", explique le Président de la Fédération. Son pari de relancer l'épreuve à haut niveau est réussi et son enthousiasme communicatif. Si les questions de sécurité et de logistique sont améliorées dès 2014, suivant les recommandations de l'UCI, le "Grand Tour d'Algérie" pourrait peut-être devenir une référence non plus seulement dans l'UCI Africa Tour mais aux yeux du monde entier

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