vendredi 9 décembre 2011

LA FORCE MOTRICE DU PILOTE : cherchez l'auteur...

L'homme comme source de propulsion propre, voilà qui semble idéal dans ces temps d'incertitude énergétique. La bicyclette est le moyen de transport par excellence pour celui qui ne doit pas voyager trop loin, dispose d'une bonne assise et ne peut s'acheter ni moteur, ni cheval. Confronté aux vents contraires et à la résistance de l'air, le cycliste finit cependant fatigué, en nage et sale. La quête d'une meilleure bicyclette nous ramène un peu plus loin dans l'histoire de la petite reine. Alors que la bicyclette commençait à peine à être produite en masse, des ingénieurs se penchèrent sur des manières plus efficaces de rouler à bicyclette. C'est ainsi que le vélo horizontal naquit dans les années 1920. Ce modèle dut cependant subir un coup dur commercial lorsque l'ingénieur Charles Mochet signa en 1934 une manoeuvre qui le perdit. Mochet engagea Francis Fauré, un excellent cycliste, qui battit facilement le record mondial de l'heure. Son titre lui fut cependant retiré par l'Union Cycliste Internationale (UCI), qui déclara que son vélo n'était pas réglementaire. Nombreux sont ceux qui pensent que c'est cette mésaventure qui empêcha ensuite l'ascension du vélo couché. Entre 1984 et 2000 le record mondial de l'heure connut à nouveau de nombreuses améliorations successives grâce à une position plus aérodynamique et là aussi, l'UCI prit des mesures. Le record mondial de l'heure avec un vélo de course classique est aujourd'hui établi à 49,7 km/h. Avec un vélo horizontal, il est de 90,598 km/h. Rien d'étonnant donc à ce que le vélo couché, qui allie rapidité, respect de l'environnement et santé et permet de se jouer des embouteillages, connaisse en ce moment un succès grandissant. La multitude des modèles montre cependant qu'il reste encore à trouver le plus sûr et le plus maniable des vélos couchés, et des voix se font entendre pour dénoncer un réseau routier peu adapté.

ROULER COUCHÉ... ET COUVERT

Sous nos latitudes, il n'est pas rare de rentrer trempé d'un trajet à vélo. C'est ici que le vélomobile ou vélocar fait son apparition. L'engin ressemble à s'y méprendre à une oeuvre de Panamarenko: deux roues, un cadre de vélo couché et une cabine dont la forme aérodynamique rappelle celle d'une goutte. Pour voyager au chaud et au sec. Son inventeur? Charles Mochet, encore lui! Au début du 20e siècle, Mochet fabriqua au Maroc une sorte de voiture Pierrafeu: une voiture à pédales. Le modèle existe toujours, mais uniquement dans sa version miniature pour enfants. Mochet plaçait de grands espoirs dans sa version à deux roues, le vélomobile qui, à l'époque déjà, arborait un style étonnamment moderne. Les versions actuelles ne ressemblent pas à des vélos et elles donnent du fil à retordre au législateur. Rapides, elles ne peuvent pas rester sur la piste cyclable et négocient parfois mal les virages serrés. (Pour en savoir plus sur Mochet: http://www.velorizontal.com! hommage_mochet.htm)

VÉLOS ET MOTEURS

Les vélos pourvus d'un petit moteur auxiliaire sont pratiques pour les cyclistes qui ont besoin d'un petit coup de pouce, pour ceux qui préfèrent profiter du paysage et pour les habitants des régions dont le paysage rappelle davantage Liège-Bastogne-Liège que Gand-Wevelgem. Ici encore, ces vélos ne sont pas nouveaux. Si vous avez assisté à une course sur piste, vous avez certainement déjà aperçu un derny, ce vélomoteur dont la pétarade et les gaz d'échappement évoquent des temps anciens. Les moteurs des vélos modernes sont, quant à eux, si petits et silencieux qu'ils passent inaperçus, à l'inverse de leur mythique prédécesseur, le solex. Reste à savoir si l'interdiction de l'Union Cycliste Internationale aura une influence sur l'avenir de ces engins. Les drôles de rumeurs qui accusaient Fabian Cancellara d'avoir eu recours à cette technologie pour remporter le Tour de Flandre et Paris-Roubaix semblaient faire une publicité inédite aux petits moteurs. Depuis, tous ceux qui courent plus vite deviennent suspects.

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