mercredi 14 décembre 2011

Les cyclistes ont été flashés par un radar situé à Hillion, dans les Côtes d’Armor

Pas banal. Près de Saint-Brieuc, dans les Côtes d’Armor, un groupe de cyclistes a déclenché trois fois le flash d’un radar automatique sur son passage. L’un d’entre eux raconte cet exploit à vélo, bien involontaire :

Soudain, trois éclairs, dans notre dos…

« Monsieur l’agent du centre automatisé de traitement des infractions, je vous imagine perplexe devant les trois photos prises, dimanche matin, à Hillion (Côtes-d’Armor). Image inhabituelle, je pense : une vingtaine de cyclistes, le nez dans le guidon, flashés dans une descente limitée à 70 km/h.


C’était une belle matinée. L’un des meilleurs coureurs bretons emmenait notre joyeuse troupe sur les routes autour de Saint-Brieuc. Au retour, nous foncions vent dans le dos, accroché à la roue de cette jeunesse triomphante.


Quand soudain, trois éclairs, dans notre dos. La première photo, c’est notre leader, casque vert. La deuxième, un chauffeur de bus, un chirurgien et moi, retourné, l’air ébahi. La troisième, nos glorieux anciens qui, aussi loin que remontent leurs souvenirs vélocipédiques, ne s’étaient jamais fait pincer en excès de vitesse.


« Bref, votre radar a Dysfonctionné ! »


Un automobiliste aurait paniqué. Mais nous, on a préféré en rire. On s’est rappelé le buzz sur Internet de Capman, ce justicier cycliste, déguisé comme Superman, filmé passant à plus de 50 km/h devant un radar de Belfort. Onze secondes de pur bonheur ! Plusieurs centaines de milliers d’internautes se sont bidonnés de ses exploits. La police, je crois, n’avait pas insisté.


Alors voilà. Si je me dénonce, c’est pour plaider la cause des copains. Parce que nous, Monsieur, on n’était certainement pas en excès de vitesse. Et à l’instant dit, aucune voiture ne nous a doublés, déclenchant la machine à verbaliser. Bref, votre radar a dysfonctionné… Et on a beau se dire que le Code de la route ne sanctionne pas les excès de vitesse des engins non motorisés, on ne voudrait pas s’attirer les foudres de la maréchaussée.


Ah oui, j’avais oublié de vous dire : ce dimanche matin, comme pour toutes nos virées, notre petite équipe s’était donné rendez-vous devant le commissariat ! »

Frédéric BARILLÉ. (journal du Sud-Ouest)

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