La lutte contre le dopage se focalise-t-elle sur certains sports comme le cyclisme pour ignorer les autres?
C'est vrai qu'il y a des disciplines qui sont plus à risque de dopage que d'autres, mais de là à dire que l'on se concentre plus sur le cyclisme, non! Certes, le cyclisme appartient à la catégorie des sports d'élite les plus contrôlés avec l'athlétisme en plus de 3 000 mètres, le triathlon, le biathlon, le décathlon, le cyclocross, le ski de fond et le combiné nordique.
Cette liste a été élaborée avec le COIB et les différentes Communautés dans le cadre du nouveau décret entré en vigueur le 1er janvier en Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle prévoit différentes catégories de contrôle en fonction d'une série de critères comme les sports se déroulant dans des endroits difficilement localisables, par exemple. Les sportifs d'élite sont ainsi comptabilisés en catégorie A, B, C ou D et remplissent des obligations différentes. Les amateurs sont évidemment con¬trôlés eux aussi. Ils représentent 30 % des contrôles pour 70% de sportifs professionnels de haut niveau.
La nouvelle liste vient tout juste de sortir. Nous allons donc démarrer avec celle-là puis, peut-être d'ici un an, quand ce nouveau texte aura fait ses maladies de jeune chien, vérifier si tout va bien ou s'il faut encore améliorer quelque chose.
Le nouveau décret en la matière est donc entré en vigueur le mois passé: où en est-on concrètement?
Nous attendons la publication des arrêtés d'application pour cette semaine. Dans le cadre de la mise en conformité de la Fédération Wallonie-Bruxelles au code mondial antidopage, nous avons aussi changé notre système de personnel contrôlant. Avant, il y avait 5 médecins-contrôleurs sous contrat d'un cinquième temps. Mais ce système était arrivé à bout de souffle. Nous avons donc opté comme en Flandre pour un système de médecins vacataires: ils seront 15 payés à l'acte (avec possibilité d'un nouvel appel de 30 autres dans le courant de l'année 2012), auxquels on ajoute 80 accompagnateurs pour suivre le sportif depuis sa notification jusqu'au moment où il ren¬tre dans le poste de contrôle antidopage.
Où est la limite entre se soigner et se doper?
Les textes prévoient des critères très stricts pour obtenir une autorisation pour usage thérapeutique. Le sportif qui doit se soigner introduit un dossier auprès d'une Commission pour qu'on l'autorise à pratiquer son sport tout en consommant une substance interdite. Bien évidemment, il doit répondre à plusieurs critères pour pouvoir prétendre à la prise de cette substance. Le fait de se soigner n'est pas du tout incompatible avec la pratique d'un sport de haut niveau. Mais il faut que le sportif puisse présenter son autorisation, sinon c'est considéré comme du dopage.
La lutte antidopage serait donc parfaite chez nous?
Je pense que chez nous, la lutte antidopage est en train de bien évoluer, elle vient d'être déclarée conforme au code mondial antidopage. Maintenant, il y a la théorie et la pratique, et nous sommes en plein démarrage. Tout va maintenant se traduire dans des actions. On évolue vers quelque chose de très bien mais Rome ne s'est pas faite en un jour, donc on avance petit à petit, du mieux qu'on peut.
Entretien: M.Bs
Dr Anne DALOZE, Responsable de la Cellule antidopage à la Fédération Wallonie-Bruxelles
"II y a des disciplines qui sont plus à risque de que d'autres, mais de là à dire que l 'on se concentre plus sur le cyclisme, non!"
C'est vrai qu'il y a des disciplines qui sont plus à risque de dopage que d'autres, mais de là à dire que l'on se concentre plus sur le cyclisme, non! Certes, le cyclisme appartient à la catégorie des sports d'élite les plus contrôlés avec l'athlétisme en plus de 3 000 mètres, le triathlon, le biathlon, le décathlon, le cyclocross, le ski de fond et le combiné nordique.
Cette liste a été élaborée avec le COIB et les différentes Communautés dans le cadre du nouveau décret entré en vigueur le 1er janvier en Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle prévoit différentes catégories de contrôle en fonction d'une série de critères comme les sports se déroulant dans des endroits difficilement localisables, par exemple. Les sportifs d'élite sont ainsi comptabilisés en catégorie A, B, C ou D et remplissent des obligations différentes. Les amateurs sont évidemment con¬trôlés eux aussi. Ils représentent 30 % des contrôles pour 70% de sportifs professionnels de haut niveau.
La nouvelle liste vient tout juste de sortir. Nous allons donc démarrer avec celle-là puis, peut-être d'ici un an, quand ce nouveau texte aura fait ses maladies de jeune chien, vérifier si tout va bien ou s'il faut encore améliorer quelque chose.
Le nouveau décret en la matière est donc entré en vigueur le mois passé: où en est-on concrètement?
Nous attendons la publication des arrêtés d'application pour cette semaine. Dans le cadre de la mise en conformité de la Fédération Wallonie-Bruxelles au code mondial antidopage, nous avons aussi changé notre système de personnel contrôlant. Avant, il y avait 5 médecins-contrôleurs sous contrat d'un cinquième temps. Mais ce système était arrivé à bout de souffle. Nous avons donc opté comme en Flandre pour un système de médecins vacataires: ils seront 15 payés à l'acte (avec possibilité d'un nouvel appel de 30 autres dans le courant de l'année 2012), auxquels on ajoute 80 accompagnateurs pour suivre le sportif depuis sa notification jusqu'au moment où il ren¬tre dans le poste de contrôle antidopage.
Où est la limite entre se soigner et se doper?
Les textes prévoient des critères très stricts pour obtenir une autorisation pour usage thérapeutique. Le sportif qui doit se soigner introduit un dossier auprès d'une Commission pour qu'on l'autorise à pratiquer son sport tout en consommant une substance interdite. Bien évidemment, il doit répondre à plusieurs critères pour pouvoir prétendre à la prise de cette substance. Le fait de se soigner n'est pas du tout incompatible avec la pratique d'un sport de haut niveau. Mais il faut que le sportif puisse présenter son autorisation, sinon c'est considéré comme du dopage.
La lutte antidopage serait donc parfaite chez nous?
Je pense que chez nous, la lutte antidopage est en train de bien évoluer, elle vient d'être déclarée conforme au code mondial antidopage. Maintenant, il y a la théorie et la pratique, et nous sommes en plein démarrage. Tout va maintenant se traduire dans des actions. On évolue vers quelque chose de très bien mais Rome ne s'est pas faite en un jour, donc on avance petit à petit, du mieux qu'on peut.
Entretien: M.Bs
Dr Anne DALOZE, Responsable de la Cellule antidopage à la Fédération Wallonie-Bruxelles
"II y a des disciplines qui sont plus à risque de que d'autres, mais de là à dire que l 'on se concentre plus sur le cyclisme, non!"
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