mardi 10 septembre 2013

Le premier groupe de femmes entraîneurs certifiées par le Centre Mondial du Cyclisme (UCI)



Elnara Musayeva était autrefois la seule femme cycliste d’Azerbaïdjan, et à présent, elle sera la seule femme entraîneur.
« J’ai six filles prêtes à commencer qui m’attendent, dit-elle avec empressement. Je leur ai déjà fait parvenir quelques sessions d’entraînement en ligne depuis la Suisse mais je suis impatiente de rentrer et de commencer. J’ai complètement modifié mes méthodes, mes connaissances et mes techniques. »
Elana est une des dix femmes à avoir complété, au Centre Mondial du Cyclisme à Aigle, en Suisse, une formation de quatre semaines, conçue sur mesure pour les femmes entraîneurs. Deux des participantes ont réussi l’examen d’entraîneur niveau 1, et le reste de la classe a réussi l’examen de niveau 2.
Originaires de Hong Kong, du Salvador, de Finlande, d’Afrique du Sud, d’Iran, de Croatie, d’Azerbaïdjan, du Japon et d’Ouganda, ces femmes ont saisi l’occasion de prendre part à la formation dispensée par Belinda Tarling, de British Cycling, ex-championne du Monde de Mountain Bike qui, l’année dernière, a été élue meilleure instructrice de Grande-Bretagne.
Les mêmes objectifs
Quatre des participantes à la formation sont d’anciennes cyclistes olympiques. D’autres sont arrivées au Centre Mondial du Cyclisme avec des parcours bien plus modestes. Alors que certaines se focalisent sur la formation de jeunes enfants, d’autres entraîneront des athlètes de haut niveau. Mais toutes sont également motivées et partagent les mêmes objectifs globaux : tirer le meilleur des athlètes qu’elles entraînent et améliorer le niveau des femmes entraîneurs à travers le monde.
A cet effet, elles n’ont rien négligé : que ce soit le travail en classe, les sessions pratiques sur leurs machines, la préparation de présentations sur des thèmes précis ou l’étude en soirée, les dix femmes se sont immergées complètement dans leur formation.
« L’expérience a été unique, raconte leur instructrice. Elles ont toutes travaillé très dur et ont fait preuve d’un très bon esprit d’équipe. Elles poursuivaient leur travail en soirée et je sais que des sessions se sont prolongées jusqu’à deux heures du matin ! Le cours a été très intense mais elles ont toutes beaucoup travaillé. Elles ont fait des progrès hallucinants. »
"Il y a toujours quelque chose à apprendre"
Erica Green (Afrique du Sud) est entraîneur depuis dix ans mais explique que l’occasion de participer à une formation exclusivement féminine au Centre Mondial du Cyclisme était « un rêve devenu réalité ».
« En tant qu’entraîneur, il y a toujours quelque chose à apprendre, explique-t-elle. Et venir ici, au Centre du Cyclisme, était une occasion à ne pas manquer. Nous avons travaillé avec les meilleurs au monde. Nous avons été poussées hors de nos retranchements et nos habitudes ont été bousculées et nous nous sommes entièrement concentrées sur la formation. »

Pour sa part, l’autre Sud-Africaine de la classe, Annerine Wenhold, espère que cette formation l’aidera à passer de son travail bénévole comme mentor à temps partiel pour athlètes de différentes disciplines à celui d’entraîneur salarié. « J’ai déjà deux athlètes pour commencer et j’espère que ce nombre ira grandissant. J’aimerais vraiment en faire mon métier », déclare l’ex-cycliste sur piste qui travaille dans une entreprise du secteur pétrochimique. La majeure partie de son travail bénévole dans le cadre du sport a été effectuée auprès d’enfants dans les écoles, et elle voudrait se concentrer sur la tranche des 14-18 ans. Une de ses athlètes est débutante, alors que l’autre a déjà participé à des Championnats du Monde Piste Juniors. Deux profils bien différents mais une même motivation : « Ce qui m’attire véritablement c’est d’aider les gens à atteindre des objectifs et à s’améliorer. »
Bien que les dix entraîneurs se sont séparées en fin de semaine pour démarrer de nouvelles phases de leur carrières, elles n’ont aucune intention de perdre contact.
« Nous sommes devenues amies et nous allons créer une page Facebook pour nous porter mutuellement assistance, assure Annerine. Nous avons toutes à présent des défis à relever et nous pouvons nous entraider. »
La plupart ont la ferme intention de revenir au Centre Mondial du Cyclisme pour étudier en vue de la plus haute qualification d’entraîneur : le Diplôme d’Entraîneur UCI. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire