Tout le tapage orchestré autour de l’affaire Armstrong ne laisse, évidemment, pas Pascal Brouillon de marbre. «J’ai vécu les Tours 2004 et 2005 gagnés par l’Américain, rappelle-t-il.Même en étant dedans, je n’ai jamais décelé aucun signe de dopage. Pour ce qui est de notre équipe (Crédit agricole), c’est clair : tout était fait pour l’éviter. Nous étions en 2004, soit six ans après l’affaire Festina, qui a provoqué une grosse prise de conscience dans le cyclisme français.»
Évoquant Lance Armstrong, l’ostéopathe bouillonnais préfère parler de ce qu’il pouvait voir : « Je pouvais juger son professionnalisme, c’est tout. Il n’hésitait pas à sauter sur son vélo pour une grosse sortie d’entraînement à la Noël; il quittait la table avant les autres parce qu’il mesurait l’importance de dix minutes de repos supplémentaires.»
Mais plutôt que de s’étendre sur le passé, Pascal Brouillon entend mettre en exergue les efforts accomplis au cours de ces dernières années : «Récemment, lors d’une conférence, j’ai entendu un médecin clamer que si son enfant souhaitait se lancer dans le vélo, il serait rassuré. C’est le sport qui est le plus contrôlé au monde. Désormais, le coureur cycliste est une voiture dotée d’un mouchard.»
Le Bouillonnais l’affirme donc sans détour : « Bien sûr qu’on peut gagner un Tour de France sans se doper! Les surhommes, ça existe. Quand Eddy Merckx gagnait avec 3 ou 4 minutes d’avance, sur le podium, il déclarait espérer faire mieux la fois suivante. Quand vous voyez Lionel Messi, vous vous dites aussi que ce n’est pas possible, non? Alors de grâce, cessons tous de jeter la suspicion sur ces courageux travailleurs!»
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