Pédaler, courir ou marcher en pleine nature sont des activités
a priori inoffensives pour l'environnement... si l'on excepte les effets
désastreux, notamment en termes de bilan carbone, des grand-messes comme le Tour
de France cycliste ou le Marathon de New York.
Service minimum cependant pour ASO côté vélo, qui s'est à l'inverse engagée à compenser financièrement une partie de l'empreinte carbone du Paris-Dakar, son autre épreuve phare, moins polluante mais à l'image écologiquement déplorable.
Tour de France: 16 millions d'objets publicitaires
Sur la Grande Boucle, le point noir incompressible reste l'afflux d'une douzaine de millions de spectateurs au bord des routes durant trois semaines de course, le plus souvent en voiture ou camping-car, pour voir les coureurs et cueillir les quelque 16 millions d'objets publicitaires déversés par les véhicules suiveurs. Un déferlement dramatique en termes de pollution et de respect de la biodiversité dans les zones de montagne qui ont la faveur du public.
Dans ces conditions, ce sont souvent les équipes cyclistes qui prennent leurs responsabilités. La Française des Jeux par exemple compense son empreinte carbone en finançant des projets en faveur de l'environnement et s'est engagée à réduire ses émissions. Sport à l'image saine, la course à pied peut également devenir délétère lorsqu'elle est pratiquée en masse.
Avec ses 47.000 participants en 2011, le marathon de New York a généré près de 50 tonnes de déchets mais surtout attiré 20.000 coureurs du pays et du monde entier. Tous ou presque venus en avion, le moyen de transport le plus polluant... "Sur une compétition auto, les dizaines de milliers de spectateurs polluent plus que les voitures de course", souligne Edouard Donnelly, expert en développement durable au cabinet de gestion de projets sportifs Keneo, pour qui "entre une course automobile et une étape du Tour de France, il n'y a pas de différence".
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