Avez-vous lu cette réflexion sur Lance Armstrong (La Libre Belgique du 11 décembre 2013 ?

Impardonnable Armstrong

Par Miguel Tasso

Lance Armstrong a l’art de se moquer du monde. Un an après avoir confessé son dopage, ses mensonges et ses tricheries, voilà qu’il implore le pardon. Mieux: histoire de joindre le geste à la parole, le Texan a décidé d’aller à la rencontre de ses anciens ennemis et d’implorer miséricorde. Tout récemment, il ainsi rendu visite à Christophe Bassons qu’il avait autrefois humilié de toute son arrogance. Pour rappel, le coureur français, qui osait carburer à l’eau minérale, s’était ouvertement positionné en chantre de la lutte contre le dopage. En réponse, l’Américain lui avait glissé à l’oreille qu’il n’avait plus sa place dans le vélo.
On aurait pu penser qu’Armstrong, montré du doigt par toute la planète, se ferait désormais tout petit. Visiblement, il n’en est rien. On aimerait croire à la sincérité de sa repentance. A sa volonté de se mettre au service d’un sport propre. Mais —comment dire ? — c’est difficile à avaler. Les manipulateurs pathologiques deviennent, rarement, d’un coup de baguette magique, des exemples de droiture. Ruiné, abandonné, privé de l’essentiel de son palmarès, suspendu à vie par toutes les Fédérations sportives, L.A. joue son dernier va-tout et espère une improbable clémence. Pour avoir mené tout son monde en bateau durant tant d’années, il ne mérite, au mieux, qu’une licence à la Fédération de... yachting en guise de bouée de sauvetage.