samedi 25 janvier 2014

Deux petits articles sur le dopage... Paris Match du 24 au 30 octobre 2013

L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) c’est:

64 agents permanents et 300 préleveurs agréés.
40 % des contrôles: réalisés en dehors des compétitions.

Coût d’un contrôle: 750 euros. Budget annuel: 9 millions d’euros. Depuis un an, les labos se sont engagés à informer l’AFLD de tout nouveau médicament pouvant avoir des vertus dopantes, afin de permettre la conception en amont d’un test de dépistage. Mais ils n’y sont pas contraints!
Résultat: I’AFLD n’a été avertie qu’une seule fois depuis la mise en place de ce protocole.

Bruno Genevois, son president: «Il semble difficile de convaincre un laboratoire qui viendrait de dénicher une molécule révolutionnaire de venir nous en parler... Ce n’est pas dans son intérêt.» Conclusion: certains produits sont rendus indétectables à dessein.
LE DOPAGE DU FUTUR
   Les amphétamines, c’est du passé. Les anabolisants? Peu discrets. Les corticoïdes? Trop risqués pour la santé. L’EPO? Son heure de gloire est derrière elle. Reste l’hormone de croissance sur laquelle la plupart des contrôles se cassent encore les dents. Mais que les irréductibles du dopage se rassurent : du neuf arrive sur le marché.
    Voici l’acadésine, plus connue sous le nom d’Aicar. En 2008, les chercheurs du Salk Institute for Biological Studies de La Joua, en Californie, ont découvert que cette molécule cardioprotectrice améliorait, sans entraînement particulier, l’endurance des muscles tout en brûlant les graisses. Son association avec le GW1516, une autre substance apparentée, issue de la multinationale GlaxoSmithKline, ferait un tabac. Expérimentée sur des souris, elle a révélé son incroyable efficacité: les rongeurs dopés ont couru 44 % plus longtemps que leurs congénères. Problème: la mise en évidence de la cancérogénicité importante de ce produit sur I’animal a conduit le laboratoire britannique à l’arrêt du programme de développement des essais cliniques sur I’homme. Pourtant, des cas de dopage au GW1 516 ont été recensés récemment chez des cyclistes.
    Plus étonnant encore et moins risqué pour la santé: la stimulation transcrânienne. On n’agit plus sur la mécanique du corps mais sur le mental. Pratiquée sur les déficients mentaux, elle a été testée sur des athlètes. Via un casque, certaines zones de leur système nerveux central ont été stimulées pendant une dizaine de minutes afin de diminuer leur sensation de douleur durant l’effort. Conséquence: ces sportifs de haut niveau ont constaté une augmentation de leur performance de 5 % et l’effet dure plusieurs heures.

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